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De nos jours, la musique dite classique est souvent associée au mot « élitisme ». Cette association est tantôt formulée avec une intonation légèrement méprisante, tantôt, au contraire, avec un accent de suffisance. Mais qu’en est-il en réalité ?

Forte d’une histoire culturelle traversant les siècles, la musique classique s’est sans cesse renouvelée. Son caractère technique, la liant souvent à l’idée d’un « entre-soi », ne lui retire néanmoins pas la force des émotions qu’elle transmet ; pourrait-elle, sur ce point, toucher tous les publics ? Dès lors, que nous apprend l’histoire de la musique classique, ainsi que l’état actuel de ses pratiques ?

Georges Beriachvili fait partie de rares musiciens dont la personnalité s’est forgée hors des sentiers battus et des carrières artistiques classiques. A l’âge de 23 ans, après avoir suivi une formation scientifique, il intègre le Conservatoire supérieur d’État de Tbilissi, et se spécialise en théorie et histoire de la musique. Parallèlement, il débute une carrière de pianiste. Il obtient en 2006 le premier prix du Cycle de perfectionnement en musicologie au CNSM de Paris pour son travail sur l’avant-garde du XXe siècle (Stockhausen, Xenakis, Ligeti). Il soutiendra ensuite une thèse de doctorat sur le même sujet à l’Université de Rouen et publiera plusieurs articles fondamentaux en psychologie, théorie et philosophie de la musique.

Il vit en France depuis 2001, où il continue à mener ses activités de concertiste, professeur et musicologue mais reste toujours très présent sur la scène musicale géorgienne et participe ou co-organise régulièrement le festival « Tbilissi – Soirées de la musique contemporaine ».