"La délicatesse" 2011

de David et Stéphane Foenkinos


avec Audrey Tautou, François Damiens


AVEC SOUS-TITRES GEORGIENS


13 Avril 2016 / 20H00

Institut Français et Université de théâtre et de cinéma Shota Roustavéli présentent : le cinéclub français tous les deuxième et quatrième mercredis du mois.
Université de théâtre et de cinéma, 40, avenue David Agmachénébéli

Nous rediffusons "La délicatesse" pour permettre de le voir à ceux n'ayant pas pu assister à sa projection au cinéma Roustavéli.



Synopsis:

Nathalie a tout pour être heureuse. Elle est jeune, belle, et file le parfait amour. La mort accidentelle de son mari va couper son élan. Pendant des années, elle va s'investir dans son travail, se sentir en parenthèse de sa vie sensuelle. Mais subitement, sans qu'elle comprenne vraiment pourquoi, elle embrasse un de ses collègues. Markus, un homme très atypique. S'ensuit alors la valse sentimentale de ce couple hautement improbable qui va susciter interrogation et agressivité au sein de l'entreprise. Choisit-on vraiment par quel moyen on renaît à la vie ? Nathalie et Markus vont finir par fuir pour vivre leur histoire et leur émerveillement à l'abri de tout. Cette histoire de renaissance est aussi celle de l'étrangeté amoureuse.



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"La délicatesse" 2011

de David et Stéphane Foenkinos


avec Audrey Tautou, François Damiens


AVEC SOUS-TITRES GEORGIENS
13 Avril 2016 / 08:00 PM

Institut Français et Université de théâtre et de cinéma Shota Roustavéli présentent : le cinéclub français tous les deuxième et quatrième mercredis du mois.
Université de théâtre et de cinéma, 40, avenue David Agmachénébéli

Nous rediffusons "La délicatesse" pour permettre de le voir à ceux n'ayant pas pu assister à sa projection au cinéma Roustavéli.

Critique du film:


Le temps passe et s’évapore, les événements et les lieux où nous les vivons, restent. Tenez : le jardin de grand-mère qui protège nos souvenirs d’enfance, ou encore le long couloir du bureau, sorte de transition spatio-temporelle entre la vie privée et la vie professionnelle, notre appartement dont chaque recoin est imprégné d’immenses joies mais aussi de grandes douleurs. Les réalisateurs, David et Stephane Foenkinos et le compositeur Émilie Simon nous invitent dans les univers de Nathalie, la mignonne parisienne, interprétée par la talentueuse Audrey Tautou puis de Marcus, grand suédois dégingandé, interprété par l’excellent François Damiens.
Nous entrons dans le film en suivant le pas cadencé de Nathalie sur les pavés parisiens. Un air sympathique, ordonné et plein de fantaisie nous accueille dans sa vie. Elle entre dans ce joli café où tout commence grâce à un jus d’abricot. Une caméra stable filme le bonheur de la douce et joyeuse Nathalie. Compatissante, c’est à l’épaule que la caméra voit les bouleversements de cette jeune vie. Nous sommes des observateurs pudiques grâce aux nombreux plans larges fixes, mais aussi des spectateurs actifs grâce à chacune des musiques exprimant chaque émotion ressentie par Nathalie : tantôt tintements clairs et rythmés, tantôt cuivres graves et tant d’autres encore !
Et voici ce maladroit bonhomme, bien trop grand, peu avenant, absolument fade, en somme inapproprié. Son univers à lui est rempli de sentiments incongrus, de situations cocasses, de mots d’esprit et de poésie. Bientôt, plus que tous les autres, un plan attire notre attention. Marcus est dans le grand bureau de Nathalie, à qui il parle. Vêtue de rouge, elle se tient debout à droite du plan, face à lui. Elle est aussi derrière lui : sa frêle silhouette se reflète dans le bois de la porte. Entre eux, une large partie du cadre blanc de la fenêtre traverse le plan de bas en haut. En fond, les rideaux laissent entrer une lumière immaculée. Ces quelques traits et ces quelques couleurs nous font ressentir le doux emprisonnement que subit Marcus, tombé amoureux de Nathalie. Improbable pour les collègues, les amis et, avouons-le, pour nous aussi, spectateurs, ces deux univers finissent par mêler leurs espaces, leurs couleurs, leurs rythmes et leurs musiques.


Thamar Gozitashvili, critique de cinéma