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Vive la Culture! – Leçons françaises (témoignage sur une formation en France)
Dans le cadre de ce programme de promotion de la culture française des tours et des formations sont régulièrement organisés depuis des années 80 du siècle dernier.
Cette fois-ci, suivant la décision de la Maison des Cultures du Monde, le séminaire a été tenu en anglais ce qui a augmenté encore plus le nombre des participants.
Les 29 professionnels des 15 pays se sont réunis autour des sujets telle que « Structures culturelles au service du développement urbain et territorial » et « Enjeux de la création artistique à l’ère du numérique ».
Les deux séminaires de nature éducative expliquaient clairement les engagements sociaux de la culture française. Ce sont la décentralisation et la démocratisation dont l’importance a été définie mi-siècle avant par André Malraux.
Deux participantes géorgiennes, Tamar Janashia et moi, Maia Chikvaidzé, nous avons assisté au séminaire « Structures culturelles au service du développement urbain et territorial ».
Toutes les organisations faisant partie du programme de la formation comme « Universcience – Cité de Sciences et d’Industries » ou « Cité de la musique – Philharmonie de Paris » traduisaient le succès du model français de gestion de la culture et témoignaient aux participants leur actualité. Chaque site soulignait clairement la relation historique de l’État avec la culture française – sa participation maximale dans la gestion de la culture. Ce n’est pas au hasard que les responsables des organisations hôtes et les fonctionnaires publics faisaient périodiquement allusion à la contribution de Louis XIV ou, bien, exprimaient leur gratitude envers Giscard d’Estaing et François Mitterrand.
Notre arrivée en France a coïncidé avec la période des grèves et des inondations. Le retour – au championnat d’Europe du Foot. Malgré la circonstance tendue le déroulement de notre programme n’a pas été perturbé de manière significative ce qui souligne le professionnalisme des organisateurs.
Le tour incluait la visite/découverte des centres parisiens et bordelais ainsi que des petites structures autogérées. Pour moi, les programmes sociaux des organisations culturelles françaises dont la majorité est financées avec l’argent des contribuables, représentaient un intérêt particulier. J’en distinguerais des initiatives éducatives de la Philharmonie aux bénéfices inestimables des habitants du Nord-Est parisien : le 19-ème arrondissement, à l’époque majoritairement habité par les immigrés nord-africains en difficulté sociale, abrite aujourd’hui la « Cité de la musique – Philharmonie de Paris » de Jean Nouvel, l’ "Universcience – Cité des Sciences et de l’Industrie" d’Adrien Fainsilber et le « Parc de la Villette » de Bernard Tschumi. Toutes ces institutions culturelles sont tout d’abord au service du développement urbain.
La ville de Bordeaux représente un intérêt particulier comme un exemple réussit du développement urbain. En tant que participantes géorgiennes, nous avons eu l’heureuse occasion de visiter le méga projet « Cité du Vin » le 31 mai, lors de son ouverture officielle par François Hollande. Le premier-ministre géorgien Giorgi Kvirikashvili y était également présent.
La Cité du Vin est un parc éducatif et divertissant ou l’on nous raconte l’histoire du vin à l’aide des technologies numériques modernes ; où l’on donne la possibilité aux visiteurs de voir et déguster, de toucher et percevoir, d’écouter et de ressentir non seulement la civilisation du vin mais aussi le succès français dans les domaines des affaires, de l’industrie culturelle, des sciences, de l’art et de l’éducation. Une exposition permanente décrit les liens du vin avec presque tous les domaines de la vie : de la politique publique à l’érotisme du vin.
Nous, les participantes géorgiennes, nous avons ressentis la fierté quand les responsables de la Cité du Vin ont souligné : « Que c’est bien que les géorgiens font partie du groupe ! Notre exposition commence l’histoire du vin justement par la Géorgie ! »
La Géorgie sera le premier invité de la Cité du vin en été 2017 – l’exposition « La Géorgie – le berceau de viniculture » sera organisée par le Musée national.
Dans ce résumé, j’ai surtout mentionné les grandes organisations mais, cependant, pour moi en tant que le manager du centre culturel régional « Art villa Garikula », il était particulièrement utile de faire la connaissance des organisations civiles relativement petites : « La Fabrique de Pola », « Darwin Eco-System », Le Centre de culture communautaire, « Rocher de Palmer » (Bordeaux), « Villa Vassileff » (Paris). Ces centres se développent avec les moyens innovants et alternatifs et font office de modèle pour les organisations civiles géorgiennes.
Il est vrai que l’on ne peut pas comparer la Géorgie avec la France en ce qui concerne les moyens financiers mais les priorités culturelles lesquelles ont été élevés au rang de la politique publique par la France aujourd’hui sont communes pour tous les pays civilisés, y compris la Géorgie.
Enfin, je voudrais résumer les résultats du séminaire de « la Maison des cultures du Monde ». Le tour éducatif nous a montré à travers des exemples le modèle français de gestion de la culture. Nous avons pris la connaissance des principes de fonctionnement et de financement des organisations culturelles et des méthodes innovantes de la gestion du patrimoine culturel. Il nous a permis de nous immerger dans l’environnement de l’esthétisme, des chefs d’œuvres reconnues et du gout raffiné. En effet, la France est considérée à juste titre comme le centre culturel mondial.
L’auteur remercie l’Institut Français de Géorgie, l’Ambassade de France en Géorgie, « La Maison des Cultures du Monde » et le Ministère français de Culture et de la Communication.
Maia CHIKVAIDZE
Comissaire
Art-Villa Garikula
Centre régional d’Art moderne
Village Garikula
Paris – Tbilissi
Juin 2016-07-05
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