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Monstre sacré de la littérature française, exceptionnel par son implication dans les combats de son temps autant que par la fécondité de son imagination, Victor Hugo domine le XIXe siècle. Placé dès sa naissance en 1802 au cœur des tiraillements d'un siècle mouvementé (un père républicain puis bonapartiste, une mère royaliste et vendéenne), évoluant du royalisme ultra au socialisme républicain, à la fois critiqué et encensé de son vivant, connaissant l'exil et les deuils.

Drame, recueil poétique, roman, préface, assemblée politique, affiche placardée, tout est tribune pour Victor Hugo Hugo. Il utilise tous les genres et tous les registres pour montrer l'Homme, tel qu'il est, géant ou minuscule mais toujours en proie à des forces contradictoires.

Sa prose comme sa poésie éclatent de son génie des contrastes ; l'inspiration de Victor Hugo est partout lyrique et épique : les visions dantesques côtoient la tendresse pour tout ce qui est faible. Tel son personnage Hernani, Victor Hugo est à lui seul « une force qui va ! ». Son œuvre reste l'une des plus puissantes et des plus populaires de la littérature française. 

Victor Hugo a fortement contribué au renouvellement de la poésie et du théâtre. Il était admiré par la plupart de ses contemporains, mais aussi critiqué par certains auteurs. De par ses multiples prises de position, il a permis de faire évoluer la réflexion sur l'engagement de l'écrivain dans la vie politique et sociale. Ses choix, à la fois moraux et politiques, son œuvre hors du commun et sa personnalité ont fait de lui un personnage emblématique, que la Troisième République a honoré par des funérailles nationales, qui ont accompagné le transfert de sa dépouille au Panthéon de Paris le 1 juin 1885, dix jours après sa mort. 

Pour comprendre les raisons d'un certain désamour pour Victor Hugo, il faut aller chercher des explications dans ses œuvres, mais il faut aussi s'interroger sur les valeurs que la société actuelle demande à la littérature de porter.