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Médiathèque | 2022-10-20 18 h

"Rhinocéros" d’Eugène Ionesco

La Médiathèque de l'Institut français de Géorgie vous invite
à une rencontre littéraire

Bela Khabeishvili
Directrice du département de la philologie romane
à l'Université d'Etat Ivane Javakhishvii de Tbilissi


présente

Rhinocéros d'Eugène Ionesco

Jeudi 20 octobre 2022 à 18h00

 La rencontre se tiendra en français.
 

Eugène Ionesco est né en 1909 à Slatina en Roumanie. Dramaturge franco-roumain, il entreprend des études de langue française et de littérature à l’université de Bucarest. Il s’installera définitivement en France en 1942 et obtient la nationalité française en 1950. Sa première œuvre dramatique, La cantatrice chauve, est présentée au théâtre des Noctambules cette même année. Cette représentation marque en profondeur le théâtre contemporain, par l'utilisation du non-sens et du grotesque comme levier satirique et métaphysique, faisant de lui le père d'un nouveau genre, le «théâtre de l'absurde», qu'il préfère qualifier d’«insolite».
Reconnu pour son talent dès 1953, ce qui lui permet de vivre de ses pièces, il obtient la consécration en 1959 avec Rhinocéros. Il est aussi l'auteur d'ouvrages sur le théâtre (Notes et contre notes). Il entre à l'Académie française en 1971. A la fin de sa vie, il s'essaie au roman et à l'autobiographie. Il meurt à Paris en 1994.

Pièce emblématique du registre de l’absurde, elle mélange les genres et les tons, le comique et le tragique, en gardant cet esprit de provocation et d’innovation propres aux premières pièces de l’auteur. Dans Rhinocéros l’auteur propose une réflexion sur l’histoire avec l’introduction d’un mythe : touchée par une « rhinocérite » aigue la population de toute une ville se change peu à peu en rhinocéros. L’animal incarne le fanatisme qui « défigure les gens, les déshumanise ». Par rapport à lui, les personnages prennent diverses attitudes. Certains se transforment en rhinocéros ; un troupeau défile. Seul Bérenger résiste à la marée des bêtes féroces, symboles du totalitarisme. La pièce est une condamnation de toute dictature. Ionesco condamne autant le fascisme que le communisme. C'est donc une pièce engagée : « Je ne capitule pas », s'écrie le héros.